Alzheimer... Même toi, on t'oubliera, de Mélanie Talcott

En 2018*, j'ai lu Alzheimer...Même toi, on t'oubliera, de Mélanie Talcott. 

J'ai pris des notes, que je viens de retrouver. Et j'ai oublié de les partager avec vous.
(comme quoi, le titre était prémonitoire)

Je vous les partage en l'état :-)

Une femme qui refuse d'être appelée mamie de peur que ce ne soit qu'un nom creux, qui ne reflète pas tout l'amour que cela représente,
si carrée sur l'importance des mots que sa fille dit cacahuète à la place d'un je t'aime purement verbal.

Cette femme qui, lorsqu'elle apprend qu'elle a Alzheimer - qu'elle appelle d'ailleurs Aloïs, car moins martial et plus poétique comme cause de mort - fuit au Vietnam.

 

Elle écrit une longue lettre à sa petite fille, Léa. 

Un chapitre sur deux est composé d'un extrait de cette lettre, alors que les suivants sont les réactions, les commentaires de la jeune femme, ses réponses, ses parallèles avec le monde moderne.

Médecin de carrière, la grand-maman parle de ses expériences avec les Alzheimer qu'elle a côtoyés professionnellement. Elle retrace les liens possibles avec d'autres maladies, avec des causes, avec l'histoire de l’humanité.

Le blanchisseur de la mémoire. 

Elle partage les phases de la maladie de l'intérieur, par bribes, sans en faire un journal. Elle utilise cette lettre pour transmettre à sa petite-fille - pour que celle-ci puisse la déchiffrer, qu'elle ne soit pas qu'une inconnue sous un statut de grand-maman biologique.

- les recettes ratées

- les mots qui se perdent

- les retours inconscients au boulot après des mois de maladie

- les discussions avec sa propre grand-mère

- l'agressivité

qui se perdent au milieu de ses considérations médicales, sociologiques, générationnelles...

Où iront mes pensées, une fois qu'elles m'auront désertée ?

*J'ai retrouvé approximativement la date de lecture, car je l'ai lu juste avant ou après Un amour sans mémoire de Stéphanie Petit, dont je vous ai parlé là : https://myriamsupplicy.blogspot.com/2018/09/alzheimer.html