Rose et Massimo, de Félix Radu
J'ai découvert Félix Radu sur un texte, une vidéo, qui m'a beaucoup touchée.
https://www.youtube.com/watch?v=dC9FuIvBrjY
Je le suis sur les réseaux et, quand j'ai vu qu'il a publié une pièce de théâtre, j'ai commandé Rose et Massimo au Père Noël 🎅qui m'a gâtée.
J'ai décidé, pour cette chronique, d'utiliser les mots de l'auteur, Félix Radu.
Quatrième de couverture :
Rose et Massimo, ce sont un peu les enfants de Roméo et Juliette
.
Lettre au lecteur de Félix Radu, p. 96 (oui, je l'ai lue avant de lire la 35e page et les suivantes)
Il fallait qu'elle (la pièce) soit immortelle. Peut-être est-ce ça, "un classique". Quelque chose immortel.
Quand on regarde l'amour de notre génération pour la chronique, l'actualité, le jetable, on comprend mieux le fossé que je constatais plus haut.
Qu'à cela ne tienne, allons à contre-courant.
Soyons un peu prétentieux.
Je voudrais que cette pièce soit plus grande que moi. Qu'on m'oublie derrière. Qu'elle tienne sans son capitaine.Allons titiller Victor Hugo à son propre jeu ! En réussissant là où il échoue désormais : rendons aux jeunes la légitimité de venir l'applaudir.
Scène IV, page 30 :
Rose : ... Imaginez le piano comme une sorte de ligne du temps.
Massimo : Une ligne du temps ?
Rose : Imaginez ! À droite se trouve le futur, plus aigu, et à gauche le passé, plus grave.
Massimo : Où se trouve le présent ?
Rose : Au bout de nos doigts. Le présent, ce n'est que le futur qui danse et le passé qui gronde.
La vie est jalonnée de touches noires et de touches blanches, nous vouloir jour que d'une couleur, c'est limiter sa vie aux chansonnettes ou à la dissonance.
Scène IV, page 31 :
Rose : Que voulez-vous dire ?
Massimo : Qu'une feuille vide coûte bien moins qu'une page déjà remplie.
Le génie coûte cher.
Aussi, quand j'ai de l'argent je lis, quand je n'en ai pas, eh bien... j'écris.
Scène IV, page 33 :
Rubus : Ah ! Florence ! Oui. Je me suis toujours demandé à quoi ressemblait l’Italie...
Massimo : À une botte.
👢😂
Lettre au lecteur de Félix Radu, p. 95 : (Oui, encore, pour souligner le génie de notre époque)
Mais puisque la plupart se croient illégitimes du mot "culture", ils préfèrent au théâtre des lieux plus undergound. Moins prétentieux. YouTube, Twitch ou TikTok, pour ne citer qu'eux.
Quand on y pense, quelle génération peut se vanter d'avoir autant d'enfants capables de tourner, danser, écrire, jouet, chanter, monter, retoucher quotidiennement et dans leur temps libre.
Mon avis :
J'ai aimé la poésie, l'humour et le côté philosophique de ce texte. (Je ne dirai rien sur la fin)
Définitivement, l'art n'est pas mort, il a juste changé d'endroit et de moyens d'expression.
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