"Un bon moyen de gâcher son bonheur, c'est de faire des comparaisons", Le voyage d'Hector ou la recherche du bonheur de François Lelord


- La première fois que nous nous sommes vus, vous m'avez dit : l'erreur, c'est de croire que le bonheur est le but. Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris.

- Je voulais dire un but comme vous savez vous en fixer dans notre civilisation, ce qui vous fait d'ailleurs accomplir tant de choses intéressantes. Mais le bonheur, ce n'est pas du même ordre. Si vous le visez, vous avez beaucoup de chances de le rater.

Le voyage d'Hector ou la recherche du bonheur,
de François Lelord.

 

Histoire de cette lecture :

En janvier dernier, j'ai attrapé le coronavirus. Rien de grave, mais mes neurones ne fonctionnaient plus comme avant. Je perdais l'équilibre, ma mémoire était une vraie passoire et ma concentration durait que quelques secondes. Je ne me reconnaissais plus.

Cela a duré plusieurs semaines. J'ai fait des exercices pour recouvrir mes capacités (sudoku, marche accompagnée, Pilates, etc) et j'ai consulté un acupuncteur. Je ne suis pas la reine de la patience et mon moral descendait en voyant la lenteur des progrès et les bugs qui apparaissaient encore chaque jours. 

J'ai la chance d'être bien entourée. Une de mes amies est venue me voir et m'a prêté Le voyage d'Hector pour me rendre le sourire. Et ça a bien marché.

Dans les premières pages du livre, j'ai relevé la phrase : 

un bon moyen de gâcher son bonheur,
c'est de faire des comparaisons.

Je passais mes journées à tester mes capacités, à scruter mes manquements, à chercher les différences avec ma vie d'avant ma rencontre avec le virus. Et cela ne me rendait pas plus heureuse...


 

Mon résumé :

Hector est un jeune psychiatre. Il remarque que, parmi ses patients, certains ont de vrais problèmes et d'autres se plaignent d'être malheureux sans raison significative. Il décide de mener une enquête autour du monde sur le bonheur.

Déjà dans l'avion, il découvre les premiers indices qu'il consigne dans un carnet. Il rencontrera beaucoup de personnes, d'un vieux sage à des brigands, en passant par des femmes de ménages ou un mathématicien, qui lui apporteront chacun un point de vue sur le bonheur.

 

Vie de lectrice : (noté le 30 mars 2022)

À mon habitude, je lisais deux livres simultanément. 

  1. Le voyage d'Hector, de François Lelord et 
  2. Côme, de Srdjan Valjarevic

Le premier raconte le voyage d'un psychiatre qui mène une enquête sur le bonheur. Le second qui raconte un auteur en résidence en Italie, qui passe son temps à boire.


 

Et évidemment, si je compare, je préfère le ton léger de Lelord qui parle simplement de philosophie au brouillard alcoolisé du narrateur fainéant de Côme.

 

Mon avis sur Le voyage d'Hector :

J'ai tout d'abord été surprise par le style simple de l'auteur, qui rend la lecture presque enfantine. Les lieux ne sont pas définis précisément (le pays des plus, les pays dirigés par de mauvaises personnes,...) et les scènes pour public averti sont abordées par des phrases telles que : "ce que les personnes amoureuses font ensemble". Ce qui permet de laisser traîner le livre, même avec des enfants curieux.

En finissant la lecture de ce roman philosophique et plein de bon sens, j'ai des impressions contradictoires. L'histoire est hors du temps, hors du monde, mais pourtant bien ancrée dans la réalité. Ce livre facile à lire offre une parenthèse de sérénité, même s'il n'y a pas que des gentils et aucun arc-en-ciel. 🌈(parce qu'il y a des scènes de soleil et de pluie dans ce livre, comme dans la vie, c'est pourquoi le mot arc-en-ciel m'est venu)

J'ai beaucoup apprécié Le voyage d'Hector, car il m'a fait du bien et recentre les valeurs. Ce qui m'a rendue plus sereine.



 


Commentaires

Articles les plus consultés