Côme, de Srdjan Valjarevic

Côme de Srdjan Valjervic raconte l'histoire d'un auteur de Belgrade, invité pour un mois en résidence en Italie. Contrairement à ses collègues, il ne travaille pas et passe la majorité de son temps à boire.

J'ai commandé ce bouquin sur recommandation de ma cousine :
- J'ai bien ri, tu devrais le lire.

Au début, j'ai été déçue.
Je me disais si on enlève toutes les phrases qui contiennent les mots "ivre, boire, vin, whisky, alcool et verre", le livre ne ferait plus que 6 pages (au lieu de 263).
Je me disais la même chose avec Le livre des Baltimore de Joël Dicker, à propos de sa phrase "pourtant, nous étions encore X jours avant le drame". J'avais détesté et j'ai banni cet écrivain de mes lectures.

😟😊

Mais au fil des pages, le narrateur de Côme découvre d'autres activités. Évidemment, il a très vite tissé des liens avec les serveurs de la résidence et les tenanciers des bistrots du coin.
D'ailleurs j'ai trouvé très beau le moyen de communiquer avec Alda, une serveuse qui ne parle que l'italien. Comme notre personnage principal est Serbe, il communique avec ses notions d'anglais. mais avec Alda, c'était trop limité et ils ont choisi une solution plus poétique.

Cette barrière de la langue crée un obstacle entre le jeune auteur et les autres résidents huppés. Heureusement que certains sont amicaux et s'attachent à lui, l'aidant à dépasser son complexe d'infériorité.
Avec mention spéciale à M. Sommerman 💓 qui m'a offert des vrais moments de plaisir. Comme lui, j'ai la passion des oiseaux. 

Mais ma scène préférée, c'est celle-ci :

Le jeune homme m'a dit que le châtaigner était malade. Et que c'était dangereux pour les arbres autour de lui. J'ai acquiescé de la tête bien que n'ayant pas tout compris. Je m'étais pourtant rendu compte que c'étaient des médecins pour les arbres et les végétaux en général, mais surtout les arbres. J'ai demandé s'il allait falloir abattre celui-ci et ils m'ont dit qu'ils n'en étaient pas sûrs, peut-être pas encore. Alors, le châtaigner va d'abord se faire soigner, me suis-je dit. 

Puis les médecins sont montés dans leur camionnette et sont repartis. Sur la portière du véhicule, on pouvait voir une grande image d'un arbre et une inscription en petites lettres, en italien. C'était une sorte d'ambulance forestière. Je suis resté un moment à côté de cet arbre, ce n'est jamais facile quand on est malade de se retrouver seul. On aurait dû planter un autre arbre à côté de celui-ci, pour lui tenir compagnie. Une petite mésange s'est alors posée sur une branche, je pouvais partir.

 

Mon avis :

Contrairement à ma cousine, je n'ai pas ri, mais j'ai été touchée par ce personnage qui découvre les merveilles de la nature et la sérénité. Une fois passé par dessus tout cet alcool, je l'ai aimé pour sa gentillesse et sa serviabilité.

Au début, je le qualifiais de fainéant, mais j'ai réalisé qu'il sortait de Belgrade en période troublée, que pour un mois, il n'avait plus de souci de survie et que cette résidence lui offrait une pause dans son existence. Une pause dont il a profité en se reposant, en se faisant des amis et en contemplant la région. Certes, il n'a pas travaillé, mais comme il l'a conclu lui-même : "ce séjour était inspirant" (puisque, à mon avis, le livre Côme est le fruit de cette résidence).

 

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