Extrait ensoleillé de l'un de mes livres préférés. Saurez-vous en retrouver le titre ?

 


Au bord du puits, la jardinier était précisément en train de tirer de l'eau. Ann conduisit Helen auprès de lui, et remis encore une fois la fameuse tasse dans les mains de l'enfant, puis elle fit couler un peu de l'eau du seau dedans.

Le premier réflexe d'Helen, furieuse, fut de jeter la tasse. Mais elle aimait la sensation de la fraîcheur qui régnait au bord du puits, et elle aimait le froid de l'eau. Elle s'amusait souvent à faire couler de l'eau sur sa main. Ann prit alors cette main et y épela le mot : e-a-u, lentement d'abord, puis de plus en plus vite.

Brusquement, Helen laissa tomber la tasse. Elle demeura absolument immobile, rigide, respirant à peine. Elle SAVAIT. Elle avait compris, elle avait enfin compris ! (...)
 
 

 
(...) Helen glissa des bras de son père (alors que d'habitude, elle restait longtemps à se faire câliner), elle courut vers l’Étrangère et lui saisit impatiemment la main. L’Étrangère, qui avait fort bien compris ce que voulait la petite fille, lui épela patiemment un mot dans la main. 

Un sourire éclaira le visage d'Helen. Elle savait, elle connaissait, elle avait répété cent fois ce mot ! Elle saurait parfaitement le refaire. Tout de suite, elle se précipita vers son père et agita ses doigts.

- Qu'est-ce donc ? demande le père. Qu'est-ce qu'elle essaie d'épeler ?

D'une voix tremblante d'émotion, Mme Keller s'écria :

- Mais c'est "Papa !" Arthur, elle te dit "papa" avec ses doigts !

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