Un autre regard sur la vie, quand le handicap devient une force, de Laurence Wagner-Levkov

Un des sujets qui revient régulièrement dans mes lectures : la cécité, les mal-voyants, les handicapés de la vue.

Avec Un autre regard sur la vie, je vous propose un récit de vie qui donne envie de ne jamais baisser les bras et un plaidoyer pour ajuster notre regard sur les personnes en situation de handicap.

 

 

Ce livre n’est pas seulement l’autobiographie de Laurence Wagner-Levkov.

Née en 1958, elle a perdu 90% de la vue durant une nuit de 1973. L’autrice nous décrit son parcours, les institutions qu’elle a côtoyées, les aides apportées à « son époque » en soulevant les points positifs.

Extrait :

« Durant ces années, je donne en parallèle des cours de braille et de dactylo à l’école Nonneville II à Aulnay-sous-Bois à raison de deux vacations par semaine. Cette école maternelle et primaire est un modèle en son temps : une classe pour enfants déficients visuels y est intégrée. Ce qui permet aux jeunes voyants d’apprendre à les connaître sans les rejeter, et une solidarité se développe spontanément et naturellement.

En effet, l’Ecole a la responsabilité de mettre en œuvre tous les moyens pour scolariser les élèves en situation de handicap pour respecter un droit fondamental inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen : le droit à l’éducation (art. 26). »

Elle truffe son texte d’articles de loi pour aider les personnes dans cette situation à se défendre.

Ambitieuse, battante, elle passe le bac et une licence en anglais malgré son handicap. Elle nous révèle son parcours professionnel, durant lequel elle a traversé des embuches, eu des postes à responsabilité, passé par une période de chômage, mais elle a surtout pu apprendre à ses congénères à découvrir le braille, à se débrouiller et à prendre confiance en eux.

Extrait :

« 88% des salariés côtoyant des personnes en situation de handicap jugent facile de travailler avec elles (et 53% très facile), en particulier car ils considèrent qu’elles effectuent leur travail aussi bien que les autres (62% des répondants). Parmi ceux qui n’ont pas de collègues handicapés, la perception est beaucoup plus négative : 55% pensent qu’ils ont du mal à accomplir leur travail… et même 19% qu’elles compliquent le travail. Ainsi, ceux qui ne côtoient pas de personnes handicapées trouvent qu’il leur serait difficile de travailler avec une personne handicapée, d’en accueillir une dans leurs équipes, voire que leur poste puisse être tenu par une personne handicapée. »

Une lecture que je recommande :

•  Aux personnes découragées qui trouvent l’horizon bouché,
•  Aux proches de personnes en situation de handicap,
•  Aux dirigeants politiques ou d’entreprise pour qu’ils adhèrent en toute connaissance de cause à l’intégration des handicapés dans le monde des valides.

 

Pour information, cette chronique a d'abord été publiée dans le magazine des auteurs des livres