Assis sur terre, debout au paradis, de JeF Pissard

« Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois », disait Pierre Dumayet.

Cette citation est particulièrement vraie pour le dernier livre de JeF Pissard. Et cela pour deux raisons au moins :

1° Parce que je ne serai vraisemblablement jamais employée de vie (comme il se nomme) dans un centre d’accueil pour personnes en situation de polyhandicap. Par la lecture de Assis sur terre, debout au paradis, je découvre les problématiques, les joies et les déchirements de ce milieu que je ne connais pas.

2° Parce que l’auteur a relu les notes qu’il avait prises durant cette période passée au centre. Il les a publiées avec beaucoup d’authenticité, sans envolées lyriques, ni pirouettes littéraires. Il partage juste son expérience.
En préparant ce livre, il a repassé le film de cette expérience, il a revécu ces moments particuliers, il a revu en pensée les personnes qu’il côtoyait tous les jours, il a ressenti les émotions qui l’avaient traversé.
Un travail d’assimilation, de digestion, de résilience…


Dans Assis sur terre, debout au paradis, JeF Pissard raconte ses journées au centre : la « routine » avec les patients, les sorties et les évènements de la vie. Il relate aussi les difficultés des soignants, leurs peines, leurs joies et leurs craintes.

Avec sa galerie de personnages parfaitement dépeints, JeF Pissard nous offre un documentaire affectueux, qui, par le partage de ses connaissances, lutte contre les préjugés envers tous les humains.


Ce livre, basé sur le vécu de l’auteur, n’est pas à découvrir pour ses figures de style, mais pour la Vie. Raconter des patients, des collègues, du vivant est un exercice particulièrement périlleux et JeF Pissard s’en sort très bien.

Il y a une bonne année en arrière, j’avais collaboré à l’un des livres de JeF Pissard Qui a tué les Miller sur la Riviera Suisse ? pour mes connaissances de la région de Montreux.
 Pas fan des polards, j’ai nettement plus apprécié Assis sur terre, debout au paradis.

J’y ai appris plein de choses. Par exemple que l’on évalue l’âge mental d’une personne par domaine de compétence.

Dernier point que j’ai particulièrement apprécié : les acronymes traduits !
Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais en tant que lectrice non-Franco-Française, je ne comprends pas les notions décrites par des initiales. Par exemple, EHPAD est devenu un mot commun. Qui sait encore ce que signifie chacune de ses initiales ? C’est comme si je vous parlais d’EMS... 😜

Donc merci JeF Pissard !

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