Baby Jane à Broadway, de Ahava Soraruff


Cette lecture m’a tout de suite déstabilisée. Baby Jane à Broadway a bénéficié du coup de cœur du Prix du livre romantique il y a quelques années. Je m’attendais donc à assister à une belle rencontre, à un dégoulinement d’amour et à une danseuse qui fond comme de la glace sous les feux des projecteurs.
Et bien pas du tout !

L’histoire est magnifique. Bouleversante !


Résumé
Entre le comportement rigide d’une mère et les questionnements de Charlotte sur son père biologique (dont elle ne sait presque rien), la relation entre Tess et sa fille adulte est plutôt compliquée.
Lors d’un court séjour de Charlotte chez sa mère, celle-ci lève enfin le rideau sur son passé et lui révèle pourquoi ce père méconnu a particulièrement compté pour elle.

Des personnages très inhabituels tiennent le haut de l’affiche au début du récit de Tess : des pieds, des pas, un chat qui miaule… Mais très vite entre en scène un vieux théâtre. Et tout change.


Mon avis
Je définirais la romance comme suit : « roman qui ne tiendrait plus la route si on lui retirait l’histoire d’amour ».
Baby Jane à Broadway n’entre pas dans cette catégorie.

Baby Jane, c’est avant tout l’histoire d’une femme qui se reconstruit après un grave traumatisme : un incendie qui a failli lui coûter la vie.


J’aime
  • Être au cœur de l’histoire. J’ai dû vérifier : Ahava Soraruff n’a pas écrit ce roman en « je », pourtant elle m’a fait vivre le parcours de Tess de l’intérieur.
  • Tess, le personnage principal. Même si elle paraît antipathique au premier coup d’œil, c’est une femme incroyable. Je crois que cette histoire est vraie, que des femmes de caractère comme elle existent et se relèvent des mauvais coups de la vie et qu’elles poursuivent leur route avec leurs cicatrices.
  • L’écriture de Ahava Soraruff, qui donne un rendu très cinématographique. J’ai particulièrement apprécié sa capacité à mettre en lumière tels personnages à certains moments de l’intrigue et de les transformer en simples figurants qui passent dans le champ de la caméra, lorsque leur rôle n’est plus prédominant pour Tess.

J’aime moins
  • Le réalisme de ce roman, parce que les claques que Tess a prises m’ont fait mal et (NE LISEZ PAS LA SUITE SI VOUS NE VOULEZ PAS ÊTRE SPOILÉS) la fin n’est pas aussi joyeuse que je l’espérais, mais reste tellement réaliste.


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