Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois

Voilà. J'ai lu mon premier Prix Goncourt (j'ai vérifié !)
Enfin, pour être précise, je l'ai écouté.

Prix Goncourt 2019 : Jean-Paul Dubois pour Tous les hommes...






En très bref, cela ne m'a pas encouragé à lire les autres Goncourt. J'ai apprécié, mais sans plus.

Je ne vais pas vous faire le résumé. Les autres chroniqueurs le font mieux que moi. Du point de vue d'un auteur (dans mon cas, une autrice), je trouve que c'est bien joué d'utiliser un homme en prison pour parler de différents destins : sa propre vie, son codétenu, les habitants de son immeuble et les flash-back pour les gens qu'il a aimés.

Je ne critique pas le style. Jean-Paul Dubois sait écrire. Je le comparerais à Joël Dicker, dont j'ai lu Le livre des Baltimore. Personnellement, j'ai du mal avec ces romans qui tournent autour d'un événement central (ici, le crime et pour les Baltimore "Le drame"), dont l'auteur parle à chaque page, mais qu'il ne révèle qu'à l'antépénultième chapitre.

Une question de suspens ? Peut-être. Mais pour moi, le suspens est les conséquences que l’Événement aura sur les personnages. Ici, on sait, avant même d'avoir ouvert le livre, que l'anti-héro de ce livre est en prison à cause de son crime. Vont-ils l'arrêter ? Vont-ils le condamner ? Pas de suspens.

Je concède que lorsque je rencontre une personne pour la première fois, je connais d'abord sa situation actuelle, avant de découvrir son histoire, comment elle s'est faite ses plaies et ses bosses...

Avec un peu de recul, je me dis que Monsieur Dubois aurait peut-être pu faire un roman choral ou un recueil de nouvelles. Sous ce titre Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon, il aurait ainsi pu aborder ce drame familiale sous plusieurs angles ou plus de destins différents, tout en créant un lien. Par les titres, par exemple : la mère, l'épouse, la chienne, le voisin, le président de l'assemblée des copropriétaires, le codétenu, le directeur de la prison, lui.

Et dernier point qui me chagrine à la fin de ma "lecture": quel est le message de ce livre ? Si on va en prison, c'est à cause d'une suite d'événements malheureux qui se combinent et qui font de nous ce que nous sommes ? Ou alors : on a tous nos failles. Je vote pour la dernière.

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