Prendre la parole, à la radio (4)
Pour les
exercices à l’Exprimerie, soit je racontais des anecdotes improvisées, soit
Sandra Amodio fournissait des textes.
Pour la dernière séance, c’est différent.
Je devais préparer une prise de parole de quelques minutes, avec un véritable contenu sur le sujet de mon choix.
Rédiger un discours ne représente pas de difficulté majeure pour moi.
Mais le dire en utilisant tous les outils acquis pendant le coaching est un véritable défi. Le trac montait en moi, à mesure que la date approchait.
Pour la dernière séance, c’est différent.
Je devais préparer une prise de parole de quelques minutes, avec un véritable contenu sur le sujet de mon choix.
Rédiger un discours ne représente pas de difficulté majeure pour moi.
Mais le dire en utilisant tous les outils acquis pendant le coaching est un véritable défi. Le trac montait en moi, à mesure que la date approchait.
Seulement
surprise ! Ma dernière séance serait encore plus particulière que prévue.
Quelques
jours avant le jour J, je reçois un appel de Sandra qui me demande si j’accepte
qu’une journaliste de la radio romande assiste à notre rendez-vous et nous
enregistre pour un sujet sur la communication verbale.
J’accepte.
Malgré la trouille.
Sandra Amodio fait un travail extraordinaire et, comme vous le voyez ici, j’ai à
cœur de partager mon expérience et de permettre à d’autres handicapés de la
parole de prendre leur place et de se sentir bien dans leurs baskets.
Le jour
J, je suis accueillie par ma coach et une journaliste de mon âge, hyper sympathique.
Elle nous présente le sujet de l’émission, puis elle nous dit qu’elle enregistrera
les exercices et nous interviewera, Sandra et moi.
Elle ôte
toute la pression en expliquant qu’elle ne gardera que le meilleur. Qu’en cas d’erreur,
nous pourrions refaire la scène. Et qu’à la fin, la séquence ne durerait que deux
minutes.
Parfait !
![]() |
Parler au mico |
Jusqu’au moment où un micro rouge se glisse entre ma coach et moi. Comme d’habitude,
Sandra a la pêche et commence l’échauffement. Elle me pose des questions. Moi
qui suis normalement une vraie pipelette avec elle, je ne réponds que par
hochement de tête ou monosyllabe.
Arrive le
moment M : le discours.
Bien préparée, je me lance.
Ça se passe plutôt bien pour moi : je survis, je souris au micro, je m’en sors. Mais, en fait, je lis mon discours, comme l’histoire du soir à mes enfants.
Bien préparée, je me lance.
Ça se passe plutôt bien pour moi : je survis, je souris au micro, je m’en sors. Mais, en fait, je lis mon discours, comme l’histoire du soir à mes enfants.
Sandra me
fait reprendre la conclusion, pour que je la fasse juste, que je sente la différence.
Et paf, c’est
enregistré !
L’interview
me stress encore plus.
Ces deux dames me disent que je m’en sors à merveille.
Je n’en sais rien. 😏
J’attends que l’émission soit diffusée pour me rendre compte par moi-même.
Ces deux dames me disent que je m’en sors à merveille.
Je n’en sais rien. 😏
J’attends que l’émission soit diffusée pour me rendre compte par moi-même.
S’il y a
un podcast, je partagerai le lien… (si c'est bien) 😁
Mes
dernières minutes à l’Exprimerie se sont passées comme les premières. Sans
journaliste, mais devant une caméra. Parler pendant 1 minute chrono. De n’importe
quoi.
![]() |
Libérée, délivrée |
Je me
lance.
Je m’amuse.
Mais surtout j’entends la différence.
Je m’amuse.
Mais surtout j’entends la différence.
- Pas de « euh ».
- Je reste « présente » durant toute la minute.
- Je ne connais pas ma phrase suivante à l’avance, mais ce n’est pas grave.
- Je reconnais en moi la femme qui aime rire et faire rire.
- Je passe un agréable moment.
Le
minuteur sonne.
Il est
temps de me regarder à l’écran. Je n’aime toujours pas ça, mais qu’importe. Je constate
que j’ai évolué.
Et ce n’est
pas fini…
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