Prendre la parole, bientôt plus un problème (2)

Avant de m’inscrire au cours, j’avais mis en place deux stratégies pour pouvoir discuter plus posément.
 

     1.   Prendre de la distance, ne marche pas pour moi. 

M’assoir sur mes émotions rend mon terrain instable et provoque, à moyen terme, une avalanche de reproches, de mots qui vont trop loin. 

Cette méthode ne prend pas en compte ce que je ressens. Elle manque d’authenticité, de cohérence avec ce que je suis : une femme sensible et franche (oui, ça va ensemble 😊)





      2.   Enfiler ma cape de super-héroïne.

En m’appuyant sur mes expériences réussies de prise de parole (parler devant un auditoire ou mener une visite guidée, par exemple), j’ai remarqué que, pour faire des merveilles à l’oral, il suffisait que j’enfile mon costume, mon rôle. Comme une robe d’avocat.

Enfiler ma peau de warrior, c’est changer d’énergie. C’est la femme aux talons hauts qui claquent, pas celle qui traîne les pieds. C’est être sûre de moi, non pas celle qui s’angoisse.


Cette méthode tient la route. 
Sauf quand je mélange les milieux...

J’explique ! 

Dans un cercle de connaissances, j’enfile mon costume d’opercule de crème à café.
Par simplicité, par confort. Pas besoin de parler, ni d’avoir une opinion, ni même de réfléchir. 

Lors d’événement(s) important(s) (séance de dédicaces, fête, etc.), il arrive que les gens qui me connaissent vide et fade côtoient ceux qui voient en moi une locomotive. Ces jours-là, je sors mon costume d’apparat et, dans une poche, je conserve précieusement ma cape d’invisibilité.



C’est donc avec ces deux outils en poche que je contacte l’Exprimerie. Par écrit, évidemment.


Outils pour communiquer ?



Quelques jours avant le début de la formation, je reçois un appel de Sandra Amodio, la coach.

Le téléphone. Combien je détestais cet engin de torture (avant) !

Juste pour fixer les derniers détails. Cela n'a duré que quelques minutes, mais cela lui a suffit pour remarquer mes problèmes de communication, mon débit trop rapide et mon désir de changement.


Savez-vous ce qui est pire que le téléphone ?

La caméra.

(Il y a un niveau au-dessus de la caméra, mais ça, vous le découvrirez dans un prochain article de cette série)
 

Lors de notre première séance, le premier exercice consiste à parler devant la caméra, pendant 1 minute chrono. De n’importe quoi.

Je me lance.

Je raconte une anecdote que j’ai vécue en tentant de communiquer avec mes maigres moyens.

Le minuteur me surprend avant la fin de mon récit.


Il n’est pas difficile d’imaginer la phase suivante : regarder la vidéo.
Exercice difficile de se voir. De voir l’image qu’on donne aux autres.

J’ai retenu quelques points de l’analyse de ce film :

  • Mon attitude de fillette gênée de parler devant sa classe
  • La vitesse du débit 
  • Les « euh » qui ponctuent chaque phrase
  • L’émotion qui m’envahit et me fait perdre le contact visuel et le contact tout court avec la réalité.

 Ce n’était pas agréable, mais cela permet une prise de conscience. Et d’établir un état des lieux, un point de départ pour travailler.

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