Livre qui a changé ma vie II : Ces gens qui ont peur d'avoir peur, mieux comprendre l'hypersensibilité

Le 27 avril, j'évoquais un duo de livres qui avaient changé ma vision de la vie. (ici)


J’avais partagé les notes prises sur l’un d’eux. Il est temps que je vous parle du second. Il s’agit de Ces gens qui ont peur d'avoir peur, mieux comprendre l'hypersensibilité de Elaine N. Aron. 
Voici ce que j’en ai retenu :

Il y a deux sortes d’hypersensible :

  • ceux qui se satisfont d’une vie tranquille, afin d’éviter les stimulations inutiles, et 
  • ceux qui se lancent pleinement dans la vie et qui font face à l’anxiété et à une plus grande fatigue.

Ceux qui en font trop ont une culture de la concurrence : forme physique, hobbys, bon cuisinier, meilleur jardinier du quartier, vie familiale, mariage réussi, vie sexuelle satisfaisante, enfants bien éduqués…

Notre corps envoie des signaux de détresse face à tous ces facteurs de stress. On essaie de l’endurcir ou de le médicamenter pour le faire taire. Apparaissent alors les facteurs de stress chronique : problèmes digestifs, tensions musculaires, fatigue perpétuelle, insomnie, migraines, système immunitaire affaibli qui nous rend vulnérable au rhume, à la grippe, etc.

Pour rompre ce cercle vicieux, il faut déterminer qui est le tortionnaire en nous
qui s’est laissé convaincre par le stéréotype de la perfection, 
qui se sent obligé de rivaliser avec les autres, 
qui veut prouver qu’on n’est pas anormal ou trop sensible,  
qui veut gagner l’affection d’autrui ou juste rappeler qu’il existe,
qui désire prouver qu’il est aussi doué qu’ils le pensent,
qui croit que le monde ne peut pas survivre sans lui, ou qu’on peut avoir la mainmise sur tout, qui se croit parfait et immortel…

L’arrogance joue souvent un rôle dans cette attitude, y compris l’arogance d’autrui vis-à-vis de nos capacités.


Les situations nouvelles provoquent de l’hyperstimulation.
Pour passer le cap :

  • Prendre quelqu’un avec soi
  • Parler de la nouvelle situation avant, de ce qui est déjà connu, de ce qui ne présente aucun danger
  • Se permettre de rentrer à la maison si on commence à paniquer
  • Se laisser le temps de s’adapter, prendre le temps, ne rien précipiter
  • Si la partie effrayée de soi s’angoisse, la partie courageuse ne doit pas réagir par une inquiétude injustifiée ou disproportionnée
  • Appréciez ce que l’on est, pas ce que l’on fait
  • Se complimenter quand on court un risque, ne pas attendre d’avoir réussi.


Dans un couple où les deux n’ont pas la même sensibilité, le fossé aura tendance à s’élargir.
Chacun devient spécialiste dans son domaine, mais le jour où l’autre doit traiter hors de sa spécialité, il se sent démuni et stupide.

Dans la partie psychologique du couple, l’un des partenaires ressent toutes les émotions du couple, l’autre demeure imperturbable. Ce dernier ne s’endurcit pas contre le chagrin et la peur, alors que le premier fait face à l’anxiété et la dépression.
L’hypersensible a les nouvelles idées créatives, réfléchit au sens de la vie, intensifie la communication, apprécie la beauté. L’autre partenaire a véritablement besoin de cet apport et le juge extrêmement précieux, faute de quoi toute son efficacité n’aurait plus de raison d’être et finirait par diminuer.

Après plusieurs années de vie commune, la répartition des tâches est probablement très satisfaisante. Mais il arrive que l’on souhaite ressentir la plénitude, le goût de vivre les expériences qui étaient jusque là réservées à l’autre. Si la spécialisation est extrême, les partenaires sont tributaires de l’autre. Ils ne peuvent plus vivre sans l’autre. Le ciment du couple n’est plus l’amour, mais l’absence de choix.

La solution : les deux partenaires doivent accepter de changer. Le plus sensible va prendre sa vie en main et se débrouiller seul. L’autre doit apprendre à vivre sans l’apport spirituel de son partenaire et entrer en contact avec le monde subtil, qui le hissera à la surface de sa conscience.
Chacun peut servir de mentor à l’autre.

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