La gueule de leur monde d'Abram Almeida
Un périple qui nous mène de Ouagadougou au Burkina Faso à la Mer Méditerranée, m’accompagnerez-vous dans cette aventure ?
Nous traverserons successivement le Niger, le Mali, le Maroc, l’Algérie et la Libye. Nous trouverons des petits boulots à chaque étape pour nous nourrir, mais aussi pour financer la suite de notre voyage.
Notre trajet passera notamment par Oran, en Algérie, avec sa chapelle de Santa Cruz, classée monument national, dont je vous mets la photo ci-dessous. Nous y serons bien reçus par le prêtre en place. Contre un coup de main, il nous donnera quelques deniers.
Nous logerons à la belle étoile, dans des centres d’asile précaires, des hôpitaux psychiatriques ou des prisons, selon l’accueil que nous réserveront les forces armées.
Nous rencontrerons aussi la maltraitance, le vol, le viol, le risque de mort perpétuel, les cadavres qui jonchent le sol. Certains d’entre nous ne verront jamais la Méditerranée.
Pourquoi monteriez-vous dans cette galère ?
La ruine politique de notre pays, notre misère, les attentats des extrémistes, l’absence d’espoir pour notre avenir…
J’avoue, je ne suis pas tentée non plus. Mais avoir un point de vue différent de celui que nous offrent les médias et les réseaux sociaux m’intéresse. Sans toutefois me plonger dans la lecture de rapports d’une organisation lambda.
Pour mieux discerner La gueule de leur monde, j’ai lu le roman éponyme. J’ai bien dit « roman », car il ne s’agit pas d’une (auto)biographie (j’ai vérifié auprès de l’auteur).
Le narrateur, un personnage fictif, raconte le parcours de centaines – que dis-je – de milliers d’Hommes bien réels. Il raconte ces pérégrinations avec plein de bon sens et de métaphores croustillantes.
Relayant avec une certaine fraîcheur le cri de tout un peuple qui étouffe, l’auteur nous offre un livre facile à lire et factuel. Chaque paragraphe nous donne envie de découvrir ce que le prochain nous réserve en idée, en étincelle de vie, en lumière sur notre monde.
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