Huîtres et levée des restrictions
Certaines personnes ont une tendance naturelle à s’enfermer dans leur coquille.
Je les appelle les huîtres.
Et j’en fais partie.
Même si j’aime beaucoup les gens, vraiment.
Même si j’ai le contact facile,
Même si je m’intéresse sincèrement aux autres,
Spontanément, je trouve plus facile d’être seule qu'en groupe.
Je sais que je passe de merveilleux moments à échanger avec des amis
ou même avec des inconnus
Seul le premier pas me coûte, alors j’y vais.
Après je suis contente.
La vie ajoute parfois des embuches.
Comme une pandémie qui impose le confinement et la distanciation sociale
Tant mieux, plus besoin de faire la bise.
Elle impose le masque qui cache les sourires
Plus besoin de s’inquiéter du morceau de persil entre les dents.
Elle impose la désinfection lors de contact avec les autres
Tant mieux, on échappera aux poux et à la gastro.
On perd l’habitude de se voir, de se toucher, de se parler.
On perd l’habitude de quitter son cocon
Et après les quarantaines, les maladies,
Après la levée des restrictions, on se revoit, on se sourit.
On rencontre des gens qui comptent pour nous
Et qu’on n’a pas revus depuis trop longtemps.
On échange des paroles touchantes,
On soulève des souvenirs émouvants,
On se sert dans les bras...
Parce que finalement, ce n’est pas si mal d’être tous ensemble.
Myriam Supplicy


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