Taxi Victoria de Sonia V.


Dans Vacances dans le coma, Frédéric Beigbeder déclare : "A New York les taxis sont jaunes, à Londres ils sont noirs et à Paris ils sont cons." 
Après ma dernière lecture, je ne peux que lui recommander d’essayer ceux de Bordeaux.



Dans Taxi Victoria, j’ai découvert un chauffeur plein d’humanité, de force et de sensibilité. Grâce à lui, les courses dans son véhicule sont comme des parenthèses dans la vie, un moment de réflexion, de calme et de respect.Chaque client apporte une nouvelle ambiance, une problématique différente et son lot d’émotions.
Dans son ouvrage entre le roman et le recueil de nouvelles, Sonia V. partage avec nous une nuit de Léon, un chauffeur qui aime les gens, qu’ils soient jeunes ou vieux, malades ou en pleine forme. Il accueille dans son habitacle des passagers surprenants, tendres ou déstabilisants. L’auteure les décrit avec douceur et justesse. Grâce à ses mots, on s’attache à la femme d’affaires stressée, au travailleur immigré ou à la stripteaseuse.

Mettant aussi sa ville à l’honneur, elle nous fait visiter les quartiers de Bordeaux, tout en s’appliquant à relever l’humain.

Les onze chapitres de Taxi Victoria sont comme onze huitres : parfois appétissantes, parfois moins, mais chaque fois j’y ai trouvé une perle d’humanité.
J’avoue ma tristesse au moment de tourner la dernière page de cet ouvrage. Je sais de source sûre que Sonia V. a quelques textes dans sa besace. Vous risquez bien d’entendre à nouveau parler d’elle, ne serait-ce que par moi.

Taxi Victoria de Sonia V.

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