Un secret halo de rose de Léonnic Asurgi


Une fois n’est pas coutume, j’ai choisi une lecture ni pour son sujet, ni pour son auteur, mais pour sa maison d’édition. A quelques jours de la sortie de mon livre, j’ai décidé de regarder mes voisins, ceux qui sont dans le même navire, et qui ont déjà quitté la rive. Après avoir lu « Histoires d’Elles » de Nadia Maître, il était temps pour moi de découvrir les mots d’un écrivain masculin, publié par Prem’Edit.

Je me suis plongée dans « Un secret halo de rose » de Léonnic Asurgi. Le titre, quelque peu énigmatique, ne dévoile rien de ce qu’il se cache sous la couverture.

J’avouerais même qu’après avoir intégralement lu ce roman, j’hésite à le classer dans une seule des catégories suivantes :
- psychologique,
- action / suspens,
- policier.

Ce roman met en scène plusieurs acteurs.

  • Tout d’abord, Ronan, agent immobilier et auteur raté, qui perd son meilleur ami Tristan.

  • Bondoux, le père du défunt, qui harcèle l’écrivain. Il veut comprendre comment son fils a pu mourir au volant de la voiture de Ronan, avec celui-ci à ses côtés.

  • Un rond-point, serial-killer.

  • Un phare chargé d’histoires, de fantômes et de personnes bien réelles, mais pas forcément bien intentionnées.

  • Un thérapeute déjanté, un éléphant rose et d’autres personnages plus insignifiants.

Après un début plutôt « canapé » (fauteuil de voiture, divan de psy,…), l’action prend la main et nous entraîne dans les embruns, sous un hélicoptère ou derrière les taillis.

Léonnic Asurgi écrit tel un funambule. Il avance par des arabesques écrites, qui forment de très jolis détours. Même si parfois il semble sortir du sujet, on retrouve finalement le lien et l’ensemble de l’œuvre garde toute son unité.

La spécialité de l’auteur : les mots chaussettes ! Je les ai baptisés ainsi pour une raison simple : quand vous faîtes une lessive de sous-vêtements, vous vous retrouvez avec un tas de chaussettes, que vous assemblez selon leur ressemblance. Et bien Léonnic Asurgi fait de même avec les mots.

Exemple : "Ma reine au cou lisse coulisse de haut en bas".

Comme avec la lessive, ça marche à 90 %. Parfois, l’accord est un peu bancal ou maladroit. Mais l’auteur maîtrise les mots sans nul doute. Avec délicatesse, avec poésie, il nous enchante.

"Hier, j’ai navigué toute la journée. Sur Internet. Il a plu des cordes à se passer autour du cou sans discontinuer."

Je ne peux que vous recommander la lecture « Un secret halo de rose » (voyez-vous le premier jeu de mots ?), car il nous accroche, nous surprend et apporte des rebondissements inattendus (mais totalement cohérents) jusqu’à la dernière page.


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