D’un caca dans une chaussure à un rat dans le salon, ou comment j’ai découvert que j’étais la réincarnation de Saint François d’Assise


Quel bonheur de retrouver ma smala après une journée de travail !

Sur la route de la propreté, Ginette, 3 ans, se promenait sans couche dans la maison. Alors que je m’occupais d’un autre membre de la tribu, une idée saugrenue s’est emparée de son jeune esprit : poser sa pêche dans une chaussure.

Quand je découvris le fruit de ses intestins encore fumant, je voulus m’en débarrasser dans la cuvette en porcelaine blanche et tirer un trait (d’eau) sur l’odeur nauséabonde qui garnissait mon foyer.

Hélas, la consistance ramollie de l’amas infect ne permettait pas qu’il se décolle de la ballerine sans laisser de trace. Au contraire, le soulier n’échapperait pas à un nettoyage à haute pression. Je l’emportai donc dans le jardin, afin d’éliminer le plus gros grâce à la collaboration du tuyau d’arrosage. Croyant en avoir fini avec ma dose de merde quotidienne, je marchais guillerette, pieds nus dans le gazon.


Avant que mes orteils l’écrasent, mes yeux le virent, là, gisant, sans plume : un oisillon tombé du nid bien trop tôt. C’en était trop pour moi. J’ai utilisé ma carte Joker pour me débarrasser du petit cadavre.


Après ces mésaventures, j’ai repéré un nid de moineaux, aménager dans mon store à lamelles.


Après quelques semaines, notre famille s’est agrandie : quatre bébés ébouriffés et une maman dévouée se sont joints à nous. Notre terrasse fut le berceau des maladresses des plus jeunes. Bing dans la baie vitrée ! Paf contre le barbecue ! Toc contre la structure de la pergola ! 

Maintenant, ils nous attendent à l’heure des repas, nous observent depuis la haie ou perchés sur le dossier d’une chaise libre. Kiki, le moins farouche, se faufile entre nos jambes pour se servir en premier du festin de miettes que mes enfants laissent échapper de la table. Nous leur donnons nos restes dans un coin et nous aimons les regarder picorer en toute confiance.

L’histoire serait suffisamment belle pour s’arrêter là, mais parfois la réalité dépasse l’imagination d’un auteur…

Depuis peu, nous recevons un nouvel ami : Rémi, un rat de campagne. De temps à autre, il franchit par erreur la porte vitrée de notre maison, court partout dans le salon, joue à cache-cache avec nous avant de repartir.

caché dans notre bibliothèque

Nous avons tenté de le présenter en bonne et due forme à nos enfants, mais ses passages sont toujours trop courts. Nous avons essayé de le capturer dans un piège sans danger pour lui, mais il s’est toujours régalé des friandises laissées là pour l’appâter sans déclencher la fermeture de la porte. Le petit futé a même compris nos intentions : un après-midi, il est venu saluer mes mômes depuis l’autre côté de la vitre. 

Pour la rédaction de cet article, je remercie ma famille, les piafs et Rémi pour la partie artistique, car je n’ai eu qu’à poser des mots sur des faits parfaitement réels.

La vie est fabuleuse, il suffit d’écouter le chant des oiseaux.

Commentaires

  1. Rémi est entré à nouveau chez nous, aujourd'hui

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  2. Génial 😉 un humour avec une petite dose de férocité. Comme la vie, quoi!
    J’aime 😘 aiglagil

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  3. J’avais déjà lu, mais le plaisir de te lire est tjrs présent.

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